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Face à son passé (Pv avec Sylar Gabriel Gray)

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Caitlin Evans
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MessageSujet: Face à son passé (Pv avec Sylar Gabriel Gray) Face à son passé (Pv avec Sylar Gabriel Gray) I_icon_minitimeSam 24 Avr - 20:25

J'ai rencontré deux garçons très bien, tout à fait charmant d'ailleurs. J'ai fait mon entrée à New-York même si je sais maintenant que mon père s'y trouve et qu'il risque de tomber sur moi n'importe quand. Je dois faire attention, vraiment très attention. J'ai décidé de me rendre à Time Square avant de m'installer dans mon nouvel appartement. Quand je serais installée, je pourrais enfin dire que je suis une new-yorkaise. Mais je vais devoir être sur mes gardes. Chez moi, vivre avec mon don, ce n'était pas facile mais ici, ce sera pire surtout si je rencontre mon père qui a un esprit tordu, vraiment tordu. Je me rends à Time Square. Je me gare avec ma voiture. C'est d'ailleurs très joli comme endroit. J'aime bien. Je sors de la voiture et je la ferme soigneusement. Je marche un peu. Les passants me donnent mal à la tête encore une fois. Est-ce que pour une fois, les personnes pouvaient taire leurs émotions ? Mais cela n'arrivera jamais. Je suis maudite, c'est tout. Je dois vivre avec ça. Cependant, je ressens une autre émotion plus forte, plus intense. Elle est énorme. Je n'avais jamais ressentie cela auparavant. C'est quelqu'un de torturé mais en même temps, il a envie de pouvoirs, c'est dingue tout ce que cette personne peut ressentir. Je cherche afin de savoir qui c'était et là, voici sur qui je tombe. C'est mon cauchemar, la personne qui a détruit ma famille. C'est Sylar. J'étais triste, en colère. Tout se mélangeait en moi, c'est dingue. Je dois garder mon calme. Je dois la garder à tout prix. Il ne me connaît pas.

Caitlin : Je ne pensais pas que quelqu'un viendrait dans le même endroit que moi, c'est dingue comme le monde est petit. Bonjour à vous.

Qu'est-ce que je sors moi ? C'est vraiment quelque chose de nulle là.
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MessageSujet: Re: Face à son passé (Pv avec Sylar Gabriel Gray) Face à son passé (Pv avec Sylar Gabriel Gray) I_icon_minitimeDim 25 Avr - 2:59

    Constat très con. J'étais là. Philosophiquement parlant, physiquement parlant, pour ne pas dire plus... il fallait obligatoirement que je sois quelque part. Eh bien quoi ? Étais-ce mon passé qui m'expirait aux lois du monde ? Non. Comme tout objet doué de matière, j'étais contraint à être localisé. J'étais comme tout le reste de ce monde, il fallait bien que je sois quelque part. Pourquoi pas ici ? Je n'étais plus ce fléau. Je n'étais pas cet assassin. J'avais encore ce goût dans la bouche. Non, ce n'était pas une saveur. C'était du sel ! Une amertume divine de dégoût. J'avais de l'encre sur les mains. Rouge. Mais je m'oubliais. Je coulais, je coulais dans le Soleil et le bruit de la ville. J'étais ce flot de particules, libre, libre de sa liberté. Time Square ! Voilà ma réponse. Qu'importent les temps, les siècles rougissaient devant ma banalité. Je ne voulais aucune chaine, je me fichais de ce que je faisais. Je voulais juste être gratuit, contingent ! Je voulais être moi, vexé de ses libérations. Je voulais être un perdu. Le hasard a fait le reste. Il fait si bien les choses. Il me pourchassait. Pourquoi ? Qu'en sais-je ? Qui a autorité pour lui courber l'échine, le rabattre sur notre terre et lui réclamer des comptes ? Pantins fabulatoires ! La belle farce ! Paradoxe ultime : c'était ici que naissait la saveur. C'était évident. C'est quand on est comme les autres qu'on se sent sublime. Intégré, désiré, désirable, intégrable. La société est ce moule. C'est une mécanique des cercles, qui exercent sur nous ces effroyables pressions. J'étais dans le cercle... donc j'étais intégré au système. Comme une vulgaire visse. Moi, qui comprenait si bien ces rouages, je me plaisais à m'y abandonner. Comprendre mais ne pas agir ! Quel pied ! C'était un divin plaisir. Petit démiurge de quartier. En somme, j'étais risible. Mes petites divaguations me distrayaient tant que ma marche s'était résolue. Automatique, mes foulées conservaient un brin de délice. J'avais encore mon charme. Deux yeux avaient accompagné ma traversée. Ma rêverie a eu raison de moi. Je tombe devant une femme qui semble surprise. Elle me lance une banalité, comme pour entamer la communication.

    Je bloque. Un choc mental me renverse, me foudroye. Mes neurones bouent d'activité. L'intuition est lancée. Fauve spadassin aux pelages psychiques. Mes oreilles à l'excellence démesurée signalent ses battements de cœur. Ils sont puissants, rapides, saccadés, il va exploser ! Les palpitations débordent d'égoïsme. Un pouls trahit votre vie. Le sang véhicule la mémoire de notre chimie. Ce que le cerveau fabrique comme sensation, c'est le sang qui, par le symbole, le transmet. Son encéphale crispé tangue, il s'excite. Alors, ses frustrations primitives sont aspirées par les veines. Elles voguent. Le coeur donne le coup de départ. Mes sourcils se froncent. Cette femme a peur. J'entends par là qu'elle craint pour son être. Je la fixe, intrigué. Qui ne serait pas intéressé par cette assimilation ? les étincelles de mes pupilles attisent sa phobie. Je suis paralysé. Finalement, je fais un pas. Si cette femme tremble, seule contre tous, devant tous ces autres automates, mobiles et indifférents, c'est qu'elle me connait. Son visage ne me dit rien. Son expression non plus. Je ne fais que deviner, que fantasmer sa terreur. Elle ne connait pas Gabriel Gray...Mais... Elle a été confronté à Sylar, dans le passé. Mon pouvoir de compréhension raisonne. Il chuchote, froidement, et dans ma tête. Sa voix me mutile, elle me rappelle mes anciens jours. Non, mon démon ne se réveille pas. Passif, il semble mort. Mais ce sont les souvenirs, l'horreur de ma mémoire. Les images du meurtre de Dale reviennent en moi. Je la vois, se faire exploser le crâne par ma folie. Je l'entends hurler, hurler toutes les souffrances qui déforment sa tête, à la même mesure que je la scie. Le sang coule, à gros bouillons. Le rouge et le fer. Une sueur frigorifiée me ranime. Je divague. Je secoue la tête, je chasse tout ceci. Je me refuse et c'est définitif. Je plante mes yeux dans celle de cette inconnue pas tant invisible qu'il n'y parait. J'avale ma salive.


    "Sa..Salut. Ehm... Je, excusez-moi de vous demander ça mais, j'ai le, enfin, non ? Ne nous sommes nous pas déjà... croisés quelque part ? Cela va vous paraitre idiot, mais votre visage m'est familier. Je veux dire que je crois vous connaitre."
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Caitlin Evans
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MessageSujet: Re: Face à son passé (Pv avec Sylar Gabriel Gray) Face à son passé (Pv avec Sylar Gabriel Gray) I_icon_minitimeDim 25 Avr - 10:41

Je n'aurais jamais du lancer cette banalité. Mais qu'est-ce que je pouvais faire d'autre ? Oh, il croit me connaître. Mon visage lui est familier. Il doit savoir qui je suis. Cet homme que j'ai en face de moi n'est plus celui qui a détruit ma famille. Je sens en lui une certaine culpabilité. Comment je peux ressentir tout ça dans cet homme ? New-York me réserve vraiment des surprises, des bonnes mais aussi des mauvaises. J'avais peur. Mais je ressentais également de la peur dans cet homme. Il aurait pu me tuer depuis longtemps mais il ne l'a pas fait. Je sais qu'il a essayé mais il n'a pas réussi. Le monde réserve beaucoup de surprises et moi qui pensait me retrouver enfin face à ce monstre, celui qui a détruit ma famille à jamais, je me retrouve face à un homme comme n'importe qui. Oh, maman qu'est-ce que tu aurais fait à ma place ? Tu avais réussi à me calmer, faire en sorte que je contrôle ce don, cette malédiction plutôt. Peter, Tyler ont été des garçons tout à fait charmant, mignon même. Mais qu'est-ce que je dois penser en voyant cet homme ? Je ne sais pas, je suis perdue au milieu des émotions.

Caitlin : Je pense que vous ne m'avez jamais vu jusqu'à aujourd'hui. Mais vous avez raison en disant que mon visage vous est familier, c'est sûr. Comment aborder cela ? Vous avez connu quelqu'un il y a 2 ans plus exactement. Aujourd'hui elle n'est plus de ce monde. Je m'appelle Caitlin Evans et celle que vous avez connu était ma mère. Je sais qui vous êtes.

Elle me manquait tellement. Elle était là pour me permettre de me contrôler, d'apprendre à maïtriser mon don mais j'ai du me débrouiller seule depuis 2 ans. Mon père ne m'aidait en aucun cas. Il a cédé encore plus à la folie et ce que je peux dire aujourd'hui, c'est que Sylar est devenu un homme plus gentil que mon père. Qui aurait cru que les rôles seraient inversés aujourd'hui ? Sylar est devenu un homme et mon père est devenu un monstre. J'étais réellement perdue avec toutes ses émotions. Jamais je n'ai ressenti autant d'émotions en quelqu'un. J'étais destabilisée. Mais il doit savoir quel est mon don ou plutôt ma malédiction, je n'y avais même pas pensé.
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MessageSujet: Re: Face à son passé (Pv avec Sylar Gabriel Gray) Face à son passé (Pv avec Sylar Gabriel Gray) I_icon_minitimeDim 25 Avr - 21:40

    Quelle était terrible ma réalité. Elle revenait, elle jaillissait de mes rocs impurs. Ces paquets de mer qui s'écrasent sur les ponts, jusqu'à les laver de leurs matières. J'avais ce sentiment. Celui d'être giflé, mutilé, par une charge affreuse et qui pourtant m'incombait. Le sublime de mon amnésie était une comédie. Délicieuse de simplicité. Non. J'avais été un meurtrier, la culpabilité m'habillait. Elle perforait chaque centimètre de ma peau, elle pénétrait dans mon organisme pour en empoisonner la moindre subtilité. C'était le champ des électrons, celui de la souffrance. Ma psychologie était bafouée, fragilisée. Comment pouvais-je espérer échapper indéfiniment à toutes les vies disparues au dedans de mes mains. Mes yeux, rouges de meurtres, avaient vidé des corps de leurs essences. Ils avaient vampirisé la liberté, ils avaient confisqué des âmes. Tremblant de moi-même. J'avais atomisé ma peur tant et si bien qu'elle se retournait en face de moi. Elle me menaçait. Assassin. J'avais ça dans le sang. Ma carcasse de prédateur luisait au Soleil. Elle mordait déjà la poussière, dans le balais des vers et des mouches qui devaient avoir raison d'elle. Elle baignait dans son horreur, organique et messianique. Décomposée à la lueur de ma nouveauté, Sylar n'en gardait pas moins une présence. Fantôme qui hante une nuit sans lune, l'hallucination qui vous prend à la gorge quand le monde semble se fixer. J'étais prisonnier dans ma liberté. Enchainé par un passé inextinguible. Car, ne brulait-il pas encore ? Si ! Si ! Deux fois ! Il rongeait les êtres balayés par ma colère. Ma morsure arrachait à la terre un être vivant, mais c'était tout son entourage qui souffrait de moi. Ainsi, même en étant mort, Sylar avait ses semblants d'apparence. Il persistait dans les reflets acides, dans les regards vitreux. Il existait encore dans le trouble d'une larme, dans le désespoir d'une confession. Dans l'abandon d'un rictus. Il s'était gravé dans des visages, et si le mien en était lavé, c'était pour que son arbitraire soit plus fort encore. Menace spirituelle. J'étais traqué psychologiquement par une paranoïa insoupçonnable.

    Ses mots éclatèrent dans mon crâne, crevant ses surfaces de rejets. Mes yeux léchèrent le vide de la rue dans une rotation dépressive. Son nom ne m'était pas inconnu. Évidemment, je l'avais tuée. Non pas elle, mais sa mère. Pour bien peu de choses... Un pouvoir que je possédais déjà. Qu'y pouvais-je ? C'étaient ma faim, ma hargne, ma haine ! C'étaient mes torrents ! J'avais scié son crâne, d'un trait vif. J'avais fait rugir son sang, à gros bouillons. Inscrivant de son sang dans un sable fictif les lettres de ma noblesse. Elle était innocente. Ce meurtre était gratuit, intuitif, pulsionnel. Raison séquestrée. Dieu ! Si tu étais, avec quel talent tu te jouais de moi. J'étais forcé, forcé de voir, de constater le bilan de ma légende. Déboussolé dans toute cette tempête d'introspection, j'en oubliais une caresse. Mon don me sifflait, dans le creux de l'oreille, que cette femme était "cassée". Non pas dans son émotion mais dans sa biologie. Ma malédiction rappelait à moi les fondements de la génétique. Cette femme avait un pouvoir. Comme une gêne, un déclic, dans ma tête, attestait parfaitement de cette donnée. Quelle était la nature de ce pouvoir ? Je n'en avais aucune idée. Je me contentais d'apprendre son existence. Pour mon plaisir, ma sérénité vint me consoler. Aucune pulsion barbare ne me traversait l'esprit. C'était au moins ça. De nouveau, j'avale ma salive. Je la plante de mes yeux, presque larmoyants. Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais plus ce que je regrette. Moi ? Le Destin ? son sort ? Qu'importaient les causes quand la conséquence était rendue.


    "Je suis désolé", dis-je, étranglé "Il faut savoir que je regrette tout ce qu'il s'est passé. Je, c'est, enfin je n'étais pas... exactement moi-même. Je ne sais pas quoi vous adresser. C'est un peu paradoxal de recevoir pareilles excuses... surtout de la part d'un ancien tueur en série. Je suis sincèrement désolé de cette tragédie. Je vous en prie, n'appelez pas la police."
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MessageSujet: Re: Face à son passé (Pv avec Sylar Gabriel Gray) Face à son passé (Pv avec Sylar Gabriel Gray) I_icon_minitimeLun 26 Avr - 10:13

Il était désolé pour moi mais surtout qu'il regrette ce qu'il s'est passé. Une partie de moi ne croyait pas du tout en ses belles paroles mais une autre sentait qu'il disait sincèrement la vérité. Ma malédiction sentait ses réelles émotions, ses craintes et ses doutes. Tout se bouscule dans ma tête. Mon monde s'écroule avec toutes mes certitudes. Je voulais rencontrer le monstre qui avait tué ma mère, lui dire tout ce que j'avais sur le coeur. Mais aujourd'hui, il se trouve que le monde a changé, que ce n'est plus lui le monstre mais mon père. Personne ne va me croire mais j'ai moins peur de Sylar maintenant. J'ai par contre plus peur de mon père que je ne veux plus voir. Il est devenu le pire de tous les monstres et je ne sais pas si quelqu'un peut l'arrêter. Il me dit que c'est paradoxal de recevoir des excuses de la part d'un ex-tueur en série. Seulement, je souhaiterais comprendre comment il en est arrivé là, comment a-t-il pu changer. Si je comprenais bien ce changement, il est possible que je fasse revenir mon père à la raison. Le monde n'a pas besoin de ce changement. Il me prie de ne pas appeler la police. Je ne vais pas l'appeler.

Caitlin : Je vous crois. Je crois en vos excuses et je sais qu'elles sont sincères. C'est un peu paradoxal également que je vous crois mais croyez-moi, je sais que ce que vous me dîtes est la vérité. Je ne vais pas appeler la police. Vous n'avez rien à craindre de moi. Je voulais vous rencontrer, je voulais sincèrement comprendre pourquoi vous faisiez ça. Aujourd'hui, je voudrais savoir ce qui vous a fait changer, qu'est-ce qui a fait que vous êtes redevenu un homme bien. Mais tout d'abord, je sais ce que vous étiez mais je souhaite savoir quel est votre véritable nom.

Toutes ses questions sont très utiles pour moi. Il est possible qu'en sachant ça, je peux aider mon père à revenir dans le droit chemin. Personne ne va me croire si je disais que c'est lui qui m'a aidé. J'avais besoin d'être confronté à lui. Cela me permet d'avancer.
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MessageSujet: Re: Face à son passé (Pv avec Sylar Gabriel Gray) Face à son passé (Pv avec Sylar Gabriel Gray) I_icon_minitimeMer 28 Avr - 16:54

    J'étais franchement rassuré. La tension retomba, au dessous de moi. Je dilapidais ma hâte dans le sol, je me délivrais. Cette femme était forte, en plus d'être humaine. Aurais-je eu son cran ? Aurais-je aboli mon assassin d'un trait aussi juste ? Rien n'était moins sûr. J'éprouvais une certaine reconnaissance. Je souris. Mes yeux tombèrent sur le bitume, toujours gênés malgré tant d'abnégations. Que dire ? Que faire ? Je tuais le temps à trouver mes mots. Je tâtonnais. Enfin, je m'offrais de nouveau. J'avais une dette envers cette personne. Sa haine m'aurait précipité dans une geôle. La police m'aurait saisi, et bien entendu, j'aurais eu à me défendre. Si ce n'était une esclandre qu'elle venait de désapprouver, elle me laissait toujours ma liberté. C'était délicieux... Peut-être allais-je finir par croire en Dieu. L'humanité n'était pas si cruelle que dans mes fantasmes. C'était même tout l'inverse. Il y avait, à chaque angle de ce mensonge, des arcs de bonté qui me contredisaient. L'autosuggestion m'avait résolu. J'allais œuvrer pour le Bien à l'avenir. Pour avoir cette même puissance, non pas dans la main mais dans le cœur. Je déglutissais, reprenais mon souffle.

    "Mon vrai nom est Gabriel. Gabriel Gray. Je suis horloger dans Manhattan depuis peu. Je n'explique pas exactement mon écart de folie. C'est une période de ma vie qui n'est pas très facile à aborder. J'ai été poursuivi, assimilé. J'avais comme une faim irrésistible qui me poussait à la brutalité. J'étais coupable, mais je n'avais plus de conscience. J'étais comme un animal en cage, assoiffé et maudit. J'y allais, je chassais, et au fond de moi, il y avait toujours une morsure. Ce que j'ai fait, je l'ai regretté, je continue de le faire. Mes potentiels me dégouttent. En plus d'être une cible de choix, je suis un danger pour tout le monde. Ma réputation me précède. Désormais, je suis traqué, à mon tour. Je n'attends rien. Je suis mon propre prisonnier."

    Je m'essoufflais. Sortir tous ces mots de ma gorge me faisait saigner. Les lettres étaient aiguisées de lames, étrangement, elles ressemblaient aux miennes. Une larme perla sur mon visage. Tendrement, elle fit le voyage de ma face, s'empalant sur mes restes de barbe. Je n'avais pas cherché à la retenir. J'étais homme. Comme tout homme, j'étais faillible. Enfin faillible.
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MessageSujet: Re: Face à son passé (Pv avec Sylar Gabriel Gray) Face à son passé (Pv avec Sylar Gabriel Gray) I_icon_minitimeMer 28 Avr - 18:24

Je sentais la tristesse et la culpabilité envers cette personne qui m'a tout pris, qui a détruit ma famille littéralement. Ma mère est morte, mon père a pris sa place dans le rang des monstres. Lui, il a réussi quelque chose de surprenant mais pourtant vrai. Il est redevenu un être tout à fait normal. Il ne veut plus tuer. Certains diront que c'est un mensonge, d'autres comme moi sauront que c'est le contraire. Il me souriait. Il était sûrement reconnaissant. D'instinct, c'est sûr, j'aurais pu appeler la police. Je me serais venger comme n'importe qui. Je voulais que justice soit faîte mais ce pouvoir me montre les émotions humaines. C'est mon fardeau, ma malédiction. Je ne peux rien faire contre les émotions humaines. Je ne sais malheureusement pas le contrôler. Son nom est Gabriel Gray. Il est horloger dans Manhattan. Il aborde son passé. Il ne sait pas comment expliquer sa folie. Cette faim le poussait à la brutalité. J'ai comme l'impression un peu plus de comprendre la folie de mon père et son obsession pour Arthur Petrelli. Il n'avait plus de conscience mais maintenant il en a une. Je la sens. Il se sentait maudit, comme un animal en cage. C'est exactement la même chose pour moi. Je suis maudite, je le sais. Il allait chassait mais se sentait mal. Il regrette ce qu'il a fait. Il se sent prisonnier. Je le comprends. Il serait un danger pour le monde. Je ne sais pas. Mon père est rentré en scène maintenant. Je ne sais pas ce qu'il va se passer ensuite. Je le voyais verser une larme. Je ne pouvais ne pas être insensible. Il faut que je résiste à ses émotions sinon, je vais m'écrouler.

Caitlin : Merci de m'avoir dit votre véritable nom. C'est vraiment gentil à vous. C'est un beau métier que d'être horloger. Je ne pense pas que vous soyez maintenant un danger pour le monde croyez-moi. Vous avez réussi là où d'autres personnes ont échoué. Vous êtes passé du camp du mal pour aller vers le camp du bien. Vous pensez être votre propre prisonnier mais je sais que vous pouvez faire de grandes choses à présent et même sauver le monde qui sait. Il suffit de montrer qui vous êtes maintenant. Je sais ce que vous êtes devenu mieux que vous ne le croyez. Le monde doit savoir également. Vous pensez être maudit mais je pense au contraire que vous ne l'êtes pas. Par contre, pour moi, c'est différent. D'autres criminels sont maintenant apparus à New-York et vous pouvez les arrêter.

Résiste à cette douleur, résiste. Mais attention, si je continuais, j'allais évoquer mon père.
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MessageSujet: Re: Face à son passé (Pv avec Sylar Gabriel Gray) Face à son passé (Pv avec Sylar Gabriel Gray) I_icon_minitimeSam 8 Mai - 12:37

    Ses lèvres n'avaient pas tort. Le travail de l'horloge, la réparation du temps était un bien beau répit. Une divine activité. Vivre au milieu de temps, n'étais-ce le meilleur moyen de l'oublier ? De le laisser agir, loin, si loin. Nous ne le saluons qu'au terme d'une étourderie. Alors seulement on l'éprouve. Les âges ne passent pas dans mon atelier. Ils le sautent, l'évitent, l'oublient. C'est pour ça que les heures ne circulent qu'au delà de moi. C'est pour ça que mon identité ne sait pas éclore. Ses paroles étaient rassurantes, mais elles n'étaient qu'un délire approximatif. Qui était-elle, si ce n'est rien, pour connaitre le bilan de mon drame ? Qu'avait-elle à déployer comme source, comme avantage, pour me certifier que j'avais la victoire. Que j'avais triomphé du Ciel vide, celui-là même qui m'avait condamné ? La vérité était autre, et moi, je la savais. Non. Je n'avais rien gagné. Je n'avais aucune victoire à mon actif. Tout n'était qu'une transition. Mon être, ce double et cette moitié, n'était qu'une saison. Alors non, assurément, je n'étais ni un héros ni un Dieu. Esquisse avortée, atroce schéma de circonstances. Circonlocution brulante, s'effondrant de son intérieur comme une étoile désossée. Mes pensées me faisaient mal. Je me ramenais au néant. Je m'en affiliais. Tout devenait comme lui. C'était le lot du monde que de me ressembler, que deviendrait ma folie en cas inverse ? Ce monde, voulais-je authentiquement le sauver ? La réponse était négative. Je ne voulais plus de l'arbitraire responsabilité. J'aspirais à l'envers de mon premier décor. Ce que je voulais, c'était ma vie, non plus celle des autres. Qu'il s'agisse de la retirer ou de la protéger, je ne voulais plus cette focalisation sur l'existence d'autrui. Ce que je désirais, c'était une paix séparée entre l'humanité et moi.

    Son deal était ennuyant. Allais-je céder, par devoir ? Cela serait la moindre des choses. Surtout que je l'avais, moi, le pouvoir d'arrêter les crimes. Ne pouvais-je éteindre le Soleil en fermant les yeux ? La traque n'était plus pour moi, non, c'était terminé. Je ne voulais plus d'une chasse. Je ne voulais plus de tumulte. Peter existait. Peter était meilleur. Peter pouvait les arrêter. Moi, je ne le voulais plus. Je ne voulais plus de moi, ni de la contingence. Je voulais mon atelier, je voulais mon premier passé. Le beau, le calme. J'étais un esthète de l'ambition, tel était mon sang. C'était le fluide du désintérêt qui s'écoulait en moi, avant que ma légende ne sanguinole, je devais lui tourner le dos. L'oubli au lieu de l'action, étais-je lâche ? Non, seulement égoïste, seulement homme. Je refusais. Je commençais à m'éloigner d'elle, j'étais pressé.


    "Je ne peux pas accepter. Je ne peux pas racheter ma faute en redevenant ce que j'étais. Ce serait caresser trop de souvenirs en moi, trop d'automatismes et d'instincts. Ce serait dangereux pour tout le monde, moi le premier. Je ne peux pas prendre un risque si grand et si vite. J'ai le vertige du crime dans mes gènes, tout appel à son nom, même inconscient, serait insensé".

    Je continuais à avancer, abandonnant la femme aussi vite que je l'avais aperçue.
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MessageSujet: Re: Face à son passé (Pv avec Sylar Gabriel Gray) Face à son passé (Pv avec Sylar Gabriel Gray) I_icon_minitimeSam 8 Mai - 15:07

Il commençait à s'éloigner de moi. Je lui avais fait peur. Maudis soit ce pouvoir. J'aurais du peut-être lui dire ce que je savais faire mais j'ai voulu l'aider, j'ai voulu aider le meurtrier de ma mère. C'est un comble. Ses émotions étaient si fortes. Je ne pouvais les ignorer. Ma bonté me perdra. Avec lui, je me rends compte qe le monde est vraiment complexe. J'ai tout perdu. Je ne sais Il disait qu'il ne pouvait pas accepter, qu'il ne pouvait pas racheter sa faute en redevenant ce qu'il était. Ce serait caresser trop de souvenirs en lui, trop d'automatismes et d'instincts. Il serait dangereux pour tout le monde lui le premier. Il ne pouvait pas prendre un risque si grand et si vite. Il a le vertige du crime, tout appel à son nom même inconscient serait insensé. Il continuait à avancer. Je devais crier.

Caitlin : Vous n'êtes plus le seul maintenant Gabriel, vous êtes le responsable de la naissance d'un autre monstre. Et celui-ci vous détruira, vous pouvez en être sûr si vous n'êtes pas sur vos gardes. Vous êtes capable de l'arrêter. C'est vraiment un comble que de vous dire ça mais c'est vrai. Vous avez fait de moi une personne seule et vulnérable. Le monde va changer et je suis prête à mourir pour faire en sorte qu'il reste tel quel.

Ma tête, ma tête me faisait horriblement mal. Je n'ai jamais senti autant d'émotions. Le sommeil est la mort de chaque journée qui passe. Elle est véridique pour moi. Je voyais du feu en train de jaillir d'une personne. Elle va le lancer sur Sylar. Je devais l'en empêcher. Je me remettais à étouffer cette personne. Je m'aperçois que c'est mon père de nouveau. Je le lâchais.

Richard : Tu es folle ? Tu es devenu complètement dingue ?

Caitlin : Je te ramènerais à la raison même si je dois utiliser le passé contre toi.

Richard : Tu n'as aucune conscience ma fille chérie. Tu n'as vraiment aucune conscience. Ce monstre a tué ta mère.

Caitlin : Il a fait de toi ce que tu es aujourd'hui. Tu n'es plus l'homme que j'admirais.

Je partais en courant. L'épreuve que j'avais subi lorsqu'il était venu voir Tyler était dur pour moi. Je reprends la voiture et part vers mon nouvel appartement. Je devais me reprendre si je ne voulais pas avoir d'accident.

Fin
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Face à son passé (Pv avec Sylar Gabriel Gray) Vide
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Face à son passé (Pv avec Sylar Gabriel Gray)

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