Je suis arrivé de nouveau à Odessa au Texas. Cette fois-ci, je ne suis pas venu pour voir ou plutôt espionner Primatech. Cette fois-ci, je suis en quête de réponses sur Caitlin ou plutôt sur sa famille. Je voulais avoir un avantage sur son père, quelque chose qui me permettrait de garder le contrôle sur lui. Je n'aime pas les mystères, c'était ça mon problème. J'avais laissé de côté pendant quelques temps le fait de trouver le talon d'achille de Richard. La Compagnie voulait Caitlin. Si je comprenais pourquoi, je pourrais encore gagner sur cette organisation. Cette fois-ci, je ne partirais pas avant d'avoir trouvé les réponses que je cherchais. Je devais prendre une pause. Je décide finalement d'aller au Burnt Toast Diner. Je pouvais me reposer pendant quelques instants. Il est possible que l'on me reconnaisse. Je dois me faire discret, c'était préférable. Je me souviens encore de la dernière fois où j'étais rentré dans un restaurant assez modeste d'ailleurs. J'étais en pyjama. J'avais effectué le plus mémorable de mes vols. C'était incroyable mais en même temps, je le devais à la Compagnie. Tous mes problèmes étaient dus à cette organisation de malheur. Il vaut mieux que cette organisation ne sache pas que je suis ici. Il y avait une place de libre. Je m'asseois tranquillement à la table. Une serveuse vient me voir. Je commande immédiatement des pancakes. C'était mon pêché mignon. Elle part avec ma commande. J'attendais donc tranquillement. Je regardais certaines informations que j'avais accumulées jusqu'à présent sur ma famille surtout sur les relations qu'entretenaient mon père et Richard Evans. La serveuse m'apportait les pancakes. Je rangeais le dossier complet. Je pouvais les savourer. Mais je sentais que j'étais observé. La Compagnie a déjà investi cet endroit ? Cela ne m'étonnerait pas d'ailleurs. Je voyais une jeune femme assise à une table voisine de la mienne. Elle devait me reconnaître sûrement. Il fallait que je sache si elle faisait partie de la Compagnie. Je ne voulais pas que ma mère me suive.

Nathan : Excusez-moi, est-ce que vous êtes une habituée de ce restaurant ? Je ne suis pas vraiment un habitué, je ne suis que de passage.

Voici une question tout à fait ordinaire qui me permettra de voir immédiatement si la personne fait partie de la Compagnie ou non. Ainsi, je pouvais savoir si mon voyage ici allait bien se passer ou au contraire, il allait me réserver des surprises. Je sais que j'en aurais c'est sûr rien qu'en essayant de trouver des réponses. Cette ville est déjà pleine de surprises. Ma fille habite ici. Celle que j'aime a vécu ici. Le desin avait encore frappé.

Brulante, la journée comme toutes les autres dans cet immense four qu'était le Texas, brulant le café que la serveuse, blonde comme semblait l'être toutes les gamines dans ce pays, venait de lui servir. Au moins il fallait voir un avantage à cette longue période d'ermitage que s'infligeait Sarah, elle aurait bronzé, depuis le temps que l'on disait d'elle qu'elle était trop pâlotte, voilà qui fermerait le clapé de pas mal de commères à son retour à la fraicheur toute citadine de sa New-Yorck adorée. Le petit restaurant où elle avait trouvé refuge semblait "charmant" au premier abord, seulement ici dans ce troue perdue, la déesse Clim ne semblait pas encore avoir été inventé et donc la mince fraîcheur du lieu ne tenait qu'a son ombre et aux ventilateurs plafonniers se résignant à brasser l'air ambiant. Une petite table en chène, et une chaise pas tout à fait confortable tenait lieu de "place" à la New-Yorckaise, le menu qu'elle regardait attentivement semblait être la seule chose tentante de l'endroit. Le petit commerce ayant certainement parié sa réputation sur le seul talent du chef. Enfin Sarah à ce moment précis aurait tué pour n'importe quel plat un minimum frai, elle commanda donc une salade provençale et un petit pichet de rouge bien frais. Attendant depuis déjà quelques minutes son plat, la femme s'intéressa aux autres clients, qui attablés appréciaient dans un subtile mélange de mastication et de chahutage, leurs repas. Solitaire, dévorant des pancakes un homme sortait du lot, ce dernier remarqua son regard et se mit à son tour à l'observer, avant de lui adresser la parole.

Elle se fit le plus ironique possible en lui répondant, n'appréciant pas trop sa curiosité et s'amusant d'avance du tour qu'elle se préparait à lui jouer.

-Biensur et d'ailleurs j'ai l'air d'être du Texas et de vivre ici depuis longtemps, je ressemble beaucoup à ces autres clients n'est-ce pas ? A si m'éprendre n'est-il pas ?

Elle montre d'un signe de tête la majorité des clients composés de vieux habitué du lieu et de quelques adolescents en vacance, avant de lâcher un soupir dans un semblant d'attitude fière, image de la bourgeoise que l'on a offensé.

*Quel actrice je fais, j'aurais pu faire carrière !*

L'image de l'homme ne lui avait rien dit, mais à la réflexion sa voix lui semblait familière, et c'est intriguée qu'elle attendit la réaction de l'homme.

Cette jeune femme venait finalement vers moi. Elle avait pris visiblement un café. Elle ne devait pas être là dans ce restaurant depuis longtemps. Elle le prend et s'installe devant moi à ma table. Elle avait également pris une salade. Elle le met visiblement de côté. Au moins, elle m'excuse pour cette question. En tant que sénateur, je devrais connaître beaucoup d'endroits mais en fréquentant Caitlin puis ensuite son père, je me rendais compte que le monde était plus vaste. Je ne pouvais pas laisser quelqu'un enquêter sur eux et en particulier Richard. C'était plus compliqué et plus dangereux encore. Il ne fallait que personne découvre un élement de mon passé que j'ignore moi-même en réalité puisque Richard connaissait mon père. Mais quand elle se présente, là, c'était la surprise pour moi. Elle disait qu'elle s'appelait Claire Bennet. Elle a donc rencontré ma fille. Est-ce qu'elle fait visiblement partie de la Compagnie ? Je croyais Noah que tu la protégeais. Je me trompais visiblement. J'étais surpris, je sentais que quelque chose n'allait pas. Tout ce que je ressentais devait se voir. D'habitude, j'arrive à contrôler mes émotions mais quand il s'agit de ma fille, c'est autre chose. Il fallait que je me contrôle. Je suis quand même le sénateur. Je suis quelqu'un d'important. Que dois-je faire finalement ? Est-ce que je rentre dans le jeu ou bien je remarque de suite ce qui n'allait pas ? Elle ne devait pas savoir que Claire est ma fille. On va voir ce qui se passe ensuite.

Nathan : Merci de ne pas avoir tenu compte de mon erreur. Je peux être quelques fois maladroit. Je suis en tout cas ravi de vous connaître Claire. Vous êtes arrivée donc récemment en ville ? J'ai l'impression en tout cas que vous connaissez un peu plus cette ville que moi. Je suis ici pour raison personnelle et pour vous, c'est pour le travail ou également pour raison personnelle comme moi ? Si jamais, cette question est un peu gênante, vous pouvez me le dire, je comprendrais bien sûr. Cela doit vous paraître bizarre qu'un homme comme moi se trouve dans une si petite ville.

J'ai décidé finalement d'attendre la suite des évènements. Je verrais donc si elle fait partie de la Compagnie ou si simplement elle tentait de protéger sa vie privée à moins que..... Je peux comprendre ce sentiment. Je suis une personne qui ne se dévoile pas facilement. Mais quand on a été trahi, faire confiance à une personne devient plus difficile. Elle peut très bien faire partie de ma mission mais aujourd'hui, je suis concentré sur une seule et unique chose. Mon but était de découvrir des réponses sur l'un des spéciaux les plus mystérieux. Je ne devais en aucun cas me dévier de ce but. Je l'ai déjà assez fait comme ça. Je veux des réponses, je les obtiendrais.

(HS : C'était cool au contraire !)

J'ai finalement décidé de rentrer dans le jeu afin de savoir si cette personne était soit de la Compagnie, soit quelqu'un qui voulait tout simplement rester discret face à un homme tel que moi. Je sais que je peux être intimidant, que je peux même destabilisé plus d'une personne pour arriver à mes fins. Cette jeune femme a donc rencontré ma fille ou elle en a entendu parlé. Je pensais que ma fille aurait été plus prudente. Si j'ai décidé de ce projet en partie c'était pour la protéger des monstres de ce monde. J'allais bien voir comment allait se dérouler la suite des évènements. Ainsi j'aurais la réponse à la plus grande de mes questions à savoir si elle est venue pour me surveiller ou non. Elle prenait finalement la parole en me disant que je ne devais pas m'inquiéter car il lui est arrivé des choses bizarres et surtout que je ne suis pas la plus grande de toutes les bizarreries. Je suis certes rassuré mais je me demande ce que serez justement ces bizarreries. Elle a donc remarqué que je connaissais Claire. Je suis grillé, c'est sûr. Je n'ai pas su contrôler mes émotions concernant ma fille. Il va falloir que je sois prudent, c'est sûr. Par contre, tout d'abord, elle s'excuse d'avoir menti sur son nom. Elle souhaite garder son nom secret car il serait dangereux de le donner comme ça surtout à un sénateur comme moi. Elle a peur, c'est évident mais de quoi. Serait-ce par hasard de moi ? Ou bien a-t-elle peur de la Compagnie ?

Nathan : J'espère quand même que ce petit séjour à Odessa sera meilleur pour vous dans les prochains jours ou semaines. En tout cas, je vous le souhaite. Vous avez évoqué le fait qu'il vous soit arrivé beaucoup de choses bizarres. Est-ce que vous savez s'il passe quelque chose de particulier en ville en ce moment ? C'est vrai, j'étais vraiment surpris lorsque vous m'avez dit que vous vous appeliez Claire Bennet. En effet, je la connais. Je vous excuse, ce n'est pas grave. Je comprends que vous vouliez vous protéger. Ce monde n'est plus vraiment ce qu'il était.

J'étais poli, c'est sûr. Je ne sais pas comment elle va réagir par rapport au fait que je connais Claire. Si elle fait partie de la Compagnie, je le saurais immédiatement. Claire est ma fille certes mais elle est aussi celle de Noah. J'espère ne pas avoir commis une erreur. Je voyais qu'elle récupérait sa salade. Elle mangeait devant moi. Elle avalait une très grande bouchée. Elle me regardait. Je sentais qu'elle n'était pas à l'aise par contre. J'ai comme l'impression que c'est moi. D'habitude, je ne suis pas si accessible et là, j'arrive dans un coin que je ne connais pas vraiment. C'est réellement destabilisant pour toutes les personnes qui peuvent me croiser. Elle me répond finalement qu'elle est ici également pour raison personnelle. Elle a donc atteri ici il y a quelques jours. Pour ce qui est de connaître l'endroit, elle serait aussi démunie que moi. Elle reprit ensuite la consommation de sa salade. Je la sentais plus à l'aise. Je mangeais quelques bouchées de mes pancakes. C'est réellement trop bon. C'est mon pêché mignon tout simplement.

Nathan : Je peux comprendre. Etre dans un endroit que nous ne connaissons pas peut-être assez destabilisant. J'espère que vous pourrez arriver à votre rendez-vous. De mon côté, il faut que je trouve une demeure familiale et comme je ne connais pas le coin, je suis un peu paumé comme n'importe qui finalement.

Je reprenais tranquillement la dégustation de mes pancakes. Je ne peux me passer de ce pêché mignon. Cette jeune femme devait partir. Elle me laissait donc seul face à mon pêché mignon. Je devais faire quelque chose. Je téléphone.

Nathan : Je veux que l'on me surveille une jeune femme brune qui est sorti du restaurant à Odessa.

Fin