Dans mon fort intérieur, j'étais conscient de l'aide obligatoire dont j'avais besoin. La manière simple, à savoir la psychologie intérieure, n'était pas la meilleure chose à faire, bien au contraire. Ma peur n'était pas quelque chose d'anodin, qui pouvait s'évanouïr assez facilement, non, mais une trace indélébile, trop forte pour disparaître comme elle était apparue en moi. L'appat du tranquilisant devait me stabiliser mais pour cela il fallait que le médecin conseillé par Nathan accepte de m'en prescrire, ce qui n'allait certainement pas être facile je pense. Je les inquiétais par ma peur, et je m'en voulais. Ils étaient mes amis, et pourtant, que faisais-je de mieux avec eux, hein ? Je les faisais souffrir au point de les rendre tristes ou inquiets à cause de moi. Ils ne méritaient point ce genre de châtiment, alors qu'ils ne cherchaient qu'à m'aider, à me soutenir, à être présent pour moi, rien de plus que cela. Je voulais calmer cette histoire de contrôle afin d'accélérer les choses, et non les faire tourner en rond. Ils comprenaient tous les deux ma réaction et me suivraient dans ma décision. Nathan me disait que le médecin acceptait finalement de me prescrire un tranquilisant et me demandait mon opinion. Pourquoi s'attarder sur ceci, alors que c'était exactement ce que je voulais ? Mes yeux étaient remplis de larmes, et mon visage exprimait pourtant le soulagement. J'allais donc répondre à Nathan, Caitlin, ainsi qu'au médecin, de la manière la plus adaptée possible.
- J'aimerais simplement que ce contrôle se fasse vite. Au départ, je n'étais venu que pour ça et non pour cette perturbation particulière. Je sais que ma réaction pouvait paraître un peu disproportionnée à première vue, mais mon souhait était là. Je suis désolé de vous inquiéter tous les deux. Vous ne méritez pas de subir ceci, franchement. Pardon.
Je me retournais cette fois-ci vers le médecin.
- Cette solution me convient. Vous pouvez le faire.
J'avais donné mon accord pour qu'il puisse m'administrer le tranquilisant, afin que la trame de départ de cette venue à l'hôpital puisse enfin s'achever. J'étais prêt. Quand j'allais recevoir ma dose, la suite ne pouvait dépendre que de ce que le médecin allait trouver en m'examinant.