Zen, restons zen (Pv avec Tyler Laughlin)

# WARRIOR #

Il trouve mon histoire assez impressionnante. En même temps, seul le fruit parfait du hasard avait pu m'aider à découvrir un de mes talents actuels. J'avais sans le savoir mis la lumière sur une partie de ma personnalité que j'ignorais depuis toujours. Voilà la véritable beauté de mes emplois temporaires.

- C'est vraiment gentil à toi de dire que je suis doué. Je n'arrive toujours pas à croire que le hasard était le principal responsable de la venue de ce talent. Je ne l'aurais jamais su si je n'avais pas pris cet emploi que l'on me proposait. Je l'avais pris uniquement parce que je manquais d'activité. J'ignorais le bien que ceci m'apporterait par la suite.

Il souhaitait maintenant passer au dessert, en même temps moi aussi. Que pouvais-je bien lui proposer ? Mais, en même temps, j'avais peut-être déjà la réponse en moi. J'avais encore quelques îles que j'avais faites une fois, encore un plaisir culinaire que je voulais à tout prix combler. Le compartiment le plus haut du réfrigérateur les avaient gardées au frais donc elles étaient utilisables pour faire des îles flotantes. J'en avais assez pour deux. Et si je lui proposais une île flotante en tant que dessert ? C'était une idée comme une autre.

- Tu voudrais passer au dessert ? Très bien. Euh, tu aimes les îles flotantes ?

S'il y avait ne serait-ce qu'un seule chose, peu importe laquelle, qui était capable de m'aider, j'aimerais qu'elle me donne une réponse positive venant de Nathan. Ce rapas était vraiment quelque chose de magique. J'étais réellement ravi. Ce serait un réel plaisir que de partager cette île flotante avec lui. Rien que le fait d'être avec lui était déjà un plaisir, que j'aimais réellement ressentir.

# WARRIOR #

Il me dit que c'est vraiment gentil de lui avoir dit qu'il était doué. Il n'arrive toujours pas à croire que le hasard était le principal responsable de la venue de ce talent. Ce n'était peut-être pas un hasard. Le destin a peut-être joué un rôle là-dedans. Il n'aurait jamais su qu'il avait un don pour la cuisine s'il n'avait pas pris cet emploi. Il l'avait pris uniquement parce qu'il manquait d'activité. Il ignorait le bien que cela lui apporterait par la suite.

Nathan : Je t'assure, tu es doué. Il faut poursuivre dans cette voie. Tu peux très bien être indépendant. Au moins, tu es ton propre patron. Je suis content d'avoir mangé tes lasagnes, sérieusement. Je n'en avais pas mangé d'aussi bonnes depuis longtemps, vraiment très longtemps.

Il regardait le compartiment le plus haut du réfrigérateur. Je ne sais pas ce qu'il compte prendre. Et là il me dit que cela ne lui pose pas de problème de passer au dessert. Il me demande si j'aime les îles flottantes. C'est donc ça qu'il regardait dans ce compartiment.

Nathan : Oui, j'aime les îles flottantes. J'en veux bien. Il me tarde d'y goûter.

Il était heureux que je sois là. Moi aussi j'étais heureux. Cela me permettait de penser à autre chose. Je pouvais vivre normalement. Merci Tyler de m'offrir ce bon repas. Merci beaucoup.

# WARRIOR #

Après la réponse positive que j'attendais depuis un moment, je pouvais enfin débuter la préparation de nos deux îles flottantes. Nathan m'observait depuis la table et je le savais même si je ne le reagrdais pas vraiment. Pendant que je touchais un peu à tout, je pouvais répondre à ce qu'il venait de dire.

- C'est vraiment gentil de me dire ceci Nathan. Ce genre de compliment me va droit au coeur. A vrai dire, je ne sais pas trop si me lancer en tant que mon propre patron est une bonne idée. J'ai les capacités certes mais pourrais-je supporter une ambiance lourde s'il s'avère que cette affaire fonctionne ? Je suis heureux en tout cas que mes lasagnes te plaisent. A force d'en faire, je parviens plus facilement à les préparer. J'en cuisine au moins une fois par semaine, en général le mercredi mais cela dépend bien sûr de mon humeur.

J'avais sorti la crème et je commençais à remplir les deux grands verres qui allaient servir de support aux îles flottantes. Je continuais malgré tout à discuter.

- Tu me crois franchement capable de me lancer sérieusement dans ce domaine en montant une affaire indépendante ?

Il ne manquait plus que les îles et le travail allait être enfin terminé.

- J'espère que tu vas aimer. Voilà, j'arrive.

J'arrivais enfin avec les deux grands verres et en posa un juste devant Nathan ainsi qu'un autre à ma place. Il ne me restait plus qu'à attendre son impression. Je n'avais jamais été aussi ravi de toute ma vie. Nathan tu étais le soleil véritable de ma journée. Heureusement que tu étais là avec moi. Ce que tu faisais pour moi était inestimable à mes yeux.

# WARRIOR #

Il pouvait débuter la préparation de nos îles flottantes. Je l'observais depuis la table. C'est un véritable petit chef. Il me dit que c'était vraiment gentil de dire tout ça. Ce compliment lui va droit au coeur. Cela me fait plaisir de lui dire ça. C'est sincère. Il ne sait pas si se lancer en tant que son propre patron est une bonne idée. Moi, je pense que c'est le contraire. Il en a les capacités. Il se demande s'il pourra supporter une ambiance lourde s'il s'avère que cette affaire fonctionne. Je pense qu'il a les épaules requises pour faire ce métier. Je lui ai fait plaisir en lui disant que ses lasagnes me plaisaient. Il arrive plus facilement à les préparer à force d'en faire. Il en cuisine au moins une fois par semaine, en général le mercredi mais cela dépendait bien sûr de son humeur.

Nathan : Je pense réellement que tu as les capacités pour faire ce métier. Après bien sûr, c'est à toi de gérer tout le travail. Tu peux y arriver. Tu fais des lasagnes tous les mercredis, c'est vraiment super !

Il a sorti la crème et commençait à remplir les deux grands verres qui allaient servir de support à nos deux îles flottantes. J'observais toujours très attentivement. Il me demande si je le crois franchement capable de se lancer dans cette voie.

Nathan : Je suis sûr que tu peux le faire.

Il avait fini et venait avec les deux grands verres. Il en pose un juste devant moi ainsi qu'un autre à sa place. Je me mettais immédiatement à goûter à cette île flottante. Si je n'ai pas été déçu par les lasagnes, je ne le serais pas par cette île flottante. J'ai faim encore. Je commence à goûter. C'est délicieux.

Nathan : Bravo au chef, j'adore !

C'était réellement délicieux, il est doué !

# WARRIOR #

Aujourd'hui était un jour béni. J'avais enfin pu réussir à faire partager une partie inconnue de moi-même avec quelqu'un de confiance, une partie certes culinaire mais qui avait un semblant d'importance malgré tout. Nathan avait fait une série de compliments qui m'avait réellement fait plaisir. Cela m'avait vraiment remonté le moral.

- Merci Nathan, vraiment merci pour tout.

La dégustation de l'île flottante se pousuivait. Nathan me croyait capable de me lancer dans une affaire indépendante. J'ignorais bien sûr si j'en étais réellement capable. J'ignorais si mes nerfs allaient tenir le coup face à un rythme inconstant dans le temps. Je savais, dans le fond, que ce n'était pas une si mauvaise idée que ça, mais bon, des doutes subsistaient toujours, et ils seront toujours présents en moi.

- Je suis vraiment contant que cela te plaise. Je cuisine rarement pour quelqu'un d'autre que moi, étant la plupart du temps seul chez moi. Tu boulverses mes habitudes mais dans un réel bon sens et cela me fait du bien. Tu me libères de toutes ces choses que je gardais que pour ma constante solitude. Tu me changes la vie et je t'en remercie Nathan. J'apprend à vivre réellement ma vie désormais. Bon, elle est agitée et alors ? Parfois, les bonnes choses se trouvent dans la pire agitation. Le temps me l'a prouvé depuis quelques temps.

Je savais que lorsque l'île flottante sera terminée, que je ne pourrais plus retenir Nathan dans mon appartement. Nous serons obligés de nous quitter pour aller dormir chacun dans notre domicile. Cette perspective ma faisait un peu mal. Je commençais à m'habituer à sa présence auprès de mon âme et me séparer de lui sera certainement une chose pas très drôle à vivre. Je devrais m'y habituer malheureusement, même si ma conscience voudrait le garder éternellement avec moi.

# WARRIOR #

Il était heureux. Il me remerciait même. C'était vraiment gentil de m'avoir fait dîner ici. Merci à lui d'être là et de m'avoir proposé de manger ici.

Nathan : Merci à toi de m'avoir invité à manger ici. C'était vraiment délicieux.

La dégustation de l'île flottante se pousuivait. Il me disait qu'il était vraiment content que cela me plaise. Il cuisine rarement pour quelqu'un d'autre étant la plupart du temps seul chez lui. Je boulverse ses habitudes mais dans le bon sens et cela lui fait du bien. Je ne pensais pas réussir à faire ça pour quelqu'un, moi qui me suis détourné du droit chemin depuis tellement longtemps maintenant. Je le libère de toutes les choses qu'il gardait pour lui. Je lui change la vie. Il me remercie pour ça. Il apprend à vivre sa vie réellement désormais C'est vrai qu'elle est agitée selon lui. Parfois, les bonnes choses se trouvent dans la pire agitation. Le temps le prouve et c'est pareil pour moi. Nous nous sommes bien trouvés.

Nathan : Je suis d'accord. Cela m'a vraiment fait du bien de te rencontrer. Tu m'as fait prendre conscience de beaucoup de choses. J'ai trouvé un ami, un réel ami sur qui je peux compter. C'est vraiment très gentil à toi tout ce que tu viens de dire. Cela me touche vraiment.

C'est gentil à lui de faire tout ça pour moi. Je ne le remercierais jamais assez pour tout ce qu'il a fait pour moi. Après, on devra se séparer. Je pense que j'irais me ressourcer après à Central Park, c'est possible.

# WARRIOR #

La sensation que je ressentais était une émotion type d'un projet de séparation prochaine beaucoup trop douloureuse pour moi et ma conscience. Ce genre d'émotion me faisait mal même si cela faisait partie de la normalité, chose que je connaissais à peine. Je n'avais pas envie de le quitter mais je ne pouvais pas le retenir contre mon gré dans mon appartement juste sous prétexte que je ne veux pas me séparer de lui. Malheureusement, la vie n'était pas faite comme ça. Les séparations ne sont pas une partie d'un rêve mais de la réalité même. Je mettais tout ce qui avait servi pour le diner dans l'évier avant de revenir vers Nathan

A peine sortis de table et revenus sur le canapé, je reposais ma tête sur son épaule, cette épaule si reposante qui était la sienne. Ma douleur émotionnelle, qui n'était même pas censée exister dans une situation telle que celle que l'on vivait, devait certainement se voir sur mon visage, se manifestert devant les yeux de Nathan. Je ne voulais pas faire ceci. Je ne devrais pas montrer tout ceci alors que je devrais rester fort devant une situation qui faisait partie de la vie courrante. Mais, dans le fond, je restais indéfiniment triste, sans pour autant montrer mes larmes à Nathan. Je n'allais sûrement pas les retenir longtemps. Si je lui montrais dans quel état j'étais, il allait s'inquiéter pour moi et se demander ce qui pouvait bien m'arriver. La réponse était simple, je ne voulais pas qu'il parte, même si je n'avais en aucun cas un pouvoir sur les évènements.

# WARRIOR #

Notre repas était terminé. Bientôt le moment de la séparation va avoir lieu et je sais que je le reverrais. Je ferais en sorte de le revoir. C'est une évidence pour moi. Tyler débarasse la table et met tout ce qui a servi pour le dîner dans l'évier. Je m'installais sur le canapé en attendant. Tyler me rejoint. Il repose sa tête sur mon épaule. Je le voyais sur son visage. Je ne pouvais pas l'ignorer. Il était vraiment triste que l'on se quitte. Le destin a voulu que je le rencontre, que je comprenne qu'il existait encore de l'humanité et qu'il existait de l'espoir pour moi. Tyler incarne pour moi cette humanité, ce sentiment refoulé en moi depuis que je sais la vérité sur mon passé, la vérité sur mes parents. Merci Tyler, pour tout ce que tu m'as apporté. Je sais maintenant que même si je ne me sens pas à ma place dans ce monde, j'ai un ami sur qui compter, c'est ça le plus important pour moi.

Nathan : Je sais que tu es triste Tyler, c'est pareil pour moi aussi, ne t'en fais. Je n'aurais jamais cru qu'en allant à Time Square, je trouverais un ami sur qui je pouvais me reposer, faire confiance. Merci pour tout ce que tu m'as apporté. Tu m'apportes de la vérité. Même si notre amitié est peut-être étrange pour certains, je ferais tout pour te revoir, je te le promets. On ne se quittera pas. Notre quête de réponses n'est pas terminée. Notre amitié ne s'arrêtera pas comme ça. Je viendrais te voir. Tu viendras réciproquement. Je ne ferais jamais en sorte que tu m'oublies. On se téléphonera aussi afin de donner des nouvelles.

J'espère l'avoir rassuré. Je me devais de le faire. Il est important pour moi, réellement. C'est un ami. Il est comme un frère pour moi.

# WARRIOR #

Cette profonde déchirure était sans appel, elle me brisait de part en part et animait toute une tristesse qui ne demandait qu'à sortir de ma conscience. J'étais si impuissant, si triste, alors que je ne devrais pas l'être en cet instant. Ce processus était tellement incompréhensible pour moi et ma simple conscience, qui me disait le contraire de ce qu'il fallait normalement faire dans une situation pareille. Je n'étais plus capable de comprendre quoi que ce soit désormais, j'étais rongé par la tristesse qui animait mon corps tout entier. J'étais complètement paralysé.

Je ne savais pas exactement ce que j'allais ressentir une fois Nathan parti de mon appartement. Je n'étais pas rassuré et je ne le serais pas. Je restais, tel un enfant, fixé sur son épaule que je refusais de quitter. Je ne pouvais pas le quitter, même pour une séparation qualifiée de normale selon la facette ordinaire de la vie. En sortant de mon appartement, je savais que Nathan allait ranimer ma solitude, ce poison qui avait détruit la grande partie de ma vie. Nathan était une lumière pour ma conscience, celui qui faisait que je n'étais pas seul. Peu importe ce que les autres personnes pensaient de notre amitié hors norme, elle me plaisait ainsi. C'était un échappatoire à ma solitude, un moyen d'être enfin moi. Je ne pouvais pas lui demander de rester, cela ne se faisait pas. Ce serait comme si je le retenais contre son gré. Je ne devais pas être une personne telle que celle-ci, ne pensant qu'à son état intérieur, en oubliant au passage les personnes autour de moi, celles qui comptaient à mes yeux. Nathan, je t'aimais tellement que je ne supportais même pas le projet que l'on se sépare. J'écoutais son discours mais, rongé par ma tristesse, je ne trouvais pas la force de dire un mot. Je n'étais pas inconscient mais c'était comme si tout s'était arrêté autour de moi. Je ne faisais plus rien, j'avais peur de la solitude et d'un état depressionnaire qui allait certainement l'accompagner. J'avais appris rapidement à le connaître et j'étais malheureusement devenu dépendant de sa présence auprès de mon âme. Je n'avais vraiment pas envie de le voir partir et sortir de ma vie, même pour une nuit. Je tenais à lui, mais, malheureusement, je devais être fort et surmonter une sépraration parmi tant d'autres.

# WARRIOR #

Je savais qu'il était triste que l'on se quitte tous les deux. Mais malheureusement, nous devons nous séparer. C'est comme ça. C'était également dur pour moi de partir. Nous avons vécu des situations pour le moins.....je ne sais pas comment le décrire exactement à part que j'ai redécouvert une partie de moi-même que j'avais enfouie après la trahison de mes parents. Je peux les haïr, c'est dingue ! Tyler représente l'humanité à lui tout seul. Il était la lumière qui me manquait depuis des années. Je serais toujours là pour lui quoiqu'il arrive. Je ne l'abandonnerais pas même si certaines personnes diront que je les ai abandonnées à leur triste sort, que je les ai trahies. Je n'ai besoin simplement que de la vérité. C'est tout ce que je demande et Tyler était là. Cette amitié est vrai. J'avais besoin de ça. Il était là.

Nathan : Rien ne s'arrêtera Tyler, je t'assure. Tu ne me perdras pas loin de là. Je suis un homme qui tient parole. Je ne serais jamais loin. Tu pourras toujours compter sur moi. Tu es un ami et crois-moi, un ami ne s'oublie jamais. Tu m'as montré une partie de moi qui était endormie depuis ce qu'il m'était arrivé. Je ne te remercierais jamais assez Tyler. Pour moi, tu es un héros.

J'espère que je l'ai rassuré. J'essaye de le rassurer autant que je peux. Mais à un moment donné, chacun devra aller chez lui. Je devrais quitter l'appartement. Je ferais tout pour le retrouver. Je ne veux pas le perdre.

# WARRIOR #

Même si ma définition profonde était celle d'un héros comme ce que prétendait Nathan, une simple déchirure due à une quelconque séparation suffisait à me rendre impuissant, complètement anéanti, un étranger dans mon âme humaine. Cette sensation brisait l'intégralité de mon être, je n'étais plus rien, plus en accord avec une personnalité qui était censée me fonder. Je n'étais plus qu'un coquille sans aucune âme, une personne privée de sa liberté fondamentale qui était celle de penser. Pourtant, Nathan devait partir, je devais le laisser s'en aller mais mon corps intérieur ne pouvait pas. J'étais complètement anéanti, impuissant. Je ne me comprenais même plus. Cette sensation étrange était en train de boulverser tout mon être, j'étais quelqu'un d'autre, quelqu'un que je ne connaissais plus, un étranger parmi ce monde. Il fallait que je retrouve un certain équilibre parmi tout ça, pour éviter de me mener à ma propre perte. J'allais me détruire complètement si je ne faisais rien du tout pour que cela puisse s'arrêter.

Je n'osais plus parler, car je savais que ce que j'allais dire allait certainement sonner faux, complètement hors du contexte actuel. J'allais sans aucun doute m'orienter vers un contexte que je souhaitais façonner pour rendre ma situation émotionnelle meilleure. Je ne pouvais plus être seul. J'avais à tout prix besoin d'une présence auprès de mon être afin de le rendre meilleur. J'étais dépendant et vulnérable, voici la définition d'un pyromane angélique tel que moi.

- Je ne sais pas ce qui m'arrive. Je me raccroche à ta présence sans vouloir la quitter. Je ne devrais pas faire ça pourtant, mais je le fais. Excuse-moi Nathan pour tout ceci.

Je n'étais qu'un intrus souhaitant ne penser qu'à son humble confort personnel. Cette pincée de solitude qui guettait mon être me faisait peur. Rester seul à nouveau allait certainement ne pas être de tout repos. Je devrais affronter cette peur de la solitude qui avait pu naître en moi. Je ne voulais plus être seul. Je ne souhaitais plus cette issue pour mon âme. Ceci m'avait beaucoup trop détruit et beaucoup trop fait souffrir. Tout ceci devait enfin se terminer une bonne fois pour toutes.

# WARRIOR #

Il est anéanti par le fait que je vais devoir à un moment donné m'en aller. Il ne me disait rien du tout. Je commençais à m'inquiéter. A un moment donné il s'est remis à parler. J'étais soulagé. Je ne voulais pas qu'il lui arrive quelque chose. Il était maintenant important à mes yeux. C'est un ami. Il est comme un frère pour moi. Je ne souhaite simplement que son bonheur, c'est tout. Il me dit qu'il ne sait pas ce qui lui arrive. Il s'accroche à ma présence sans vouloir la quitter. Il ne devrait pas faire ça mais pourtant, il le fait. Il s'excuse pour tout ce qui se passe.

Nathan : Je serais toujours là pour toi. Ne t'en fais pas. Nous sommes voisins. Tu peux venir quand tu veux pas de problème. Nous ne nous quitterons plus désormais. Tu es un ami pour moi. Tu es même comme un frère pour moi. Jamais je ne te laisserais. Tu es important à mes yeux désormais. Tu n'as pas besoin de t'excuser. Je te comprends. C'est dur aussi pour moi. Si tu as besoin de quelque chose, je serais là. Je vais rester là encore un peu avec toi.

Il ne sera plus jamais seul. Je veillerais sur lui. Il ne mérite pas de vivre un tel calvaire. Deux âmes se sont trouvées. C'était deux âmes torturées par un passé compliqué. Il m'a aidé à trouver un chemin vers la vérité. Il m'a montré que l'humanité existait toujours. Il était le contraire de Sylar. Ce monstre me tirait vers l'enfer. Lui au contraire me montrait l'humanité. Je devais me concentrer sur ça si je ne voulais pas perdre plus encore. Tyler est une bonne étoile pour moi.

# WARRIOR #

Je réussissais enfin à quitter son épaule pour élire domicile sur ses jambes. Le fait qu'il avait dit, qu'il allait rester un peu avec moi, m'avait un petit peu rassurer sans pour autant me calmer complètement. Le peu de quelque chose ne signifait jamais l'éternité. Elle ne sera jamais perçue de cette manière. C'était ceci qui me boulversait le plus : le fait que rien ne soit éternel dans ce monde. Tout était amené à disparaître un jour, ceci m'effrayait.

Encore une fois, les paroles demeuraient absentes. Je ne souhaitais que ce moment, profiter de Nathan, enfin de sa présence bien entendu. Je restais sur ses genoux, complètement incompréhensible sur une tristesse qui risquait de se voir de plus en plus à l'extérieur de moi-même. Tout ce que je contenais en moi ne pouvait pas rester très longtemps ainsi. Il fallait que tout sorte, il fallait que je fasse encore souffrir Nathan. Ceci n'était pas la manière parfaite de le remercier que je recherchais à tout prix. Ceci n'était autre qu'un châtiment que je lui infligeais, une espèce de souffrance que personne ne méritait de ressentir.

Mes yeux étaient encore ouverts, j'ignorais par quel miracle et combien de temps ils allaient rester ainsi. Je pensais, malheureusement, que ma tristesse allait certainement m'affaiblir, que j'allais abandonner sous la pression de la fatigue. Je n'avais pas tort. Etait-ce la fatigue de mon âme ou bien la fatigue normale ? Je ne le saurais probablement pas. Je ne savais pas par contre si Nathan restera, vu que je m'étais endormi sur lui. De toute façon, vu l'heure qu'il était, je pensais qu'il allait déduire que ce n'était que de la fatigue plus que normale, même si je savais que mon âme était également affaiblie par les évènements. Cette faiblesse n'était pas suffisante pour prendre la place dominante de la fatigue en moi. Je voulais lui dire au revoir, même si je m'en sentais incapable. Maintenant, je ne pouvais plus, car mon cycle de sommeil avait déjà commencé.

# WARRIOR #

Il quittait mon épaule pour élire domicile sur mes jambes. J'avais réussi à le rassurer mais je pense un petit peu. Je sais qu'à un moment donné, je devais partir, c'était comme ça la vie. Il ne parlait pas. Je sais qu'il était triste de me voir partir, qu'il a l'impression de devoir rester seul mais ce ne sera plus jamais comme avant, jamais. Il restait sur mes genoux, complètement incompréhensible sur une tristesse qui risquait de se voir de plus en plus à l'extérieur de moi-même. Ses yeux étaient ouverts. Il était présent de manière physique mais qu'est-ce qu'il en était de son état émotionnel ? Il était triste. Je pouvais le comprendre. Mais nos aventures ne sont pas terminés bien au contraire. Cela ne fait que commencer. Je le vois en train de s'endormir sur mes genoux. Je regardais l'heure et je voyais qu'il était tard. Il était fatigué, je comprends. Je restais sans bouger pendant quelques minutes. Ensuite, je me suis dit que passer dans Central Park pour faire le point serait une bonne idée mais il était tard. Je devais me reposer. Je devais le laisser se reposer. Il le méritait par rapport à ce que nous avons vécu. Je vais lui laisser un mot afin qu'il le trouve au moment de son réveil. J'avais toujours un stylo sur moi. Je prenais une feuille de papier sur le côté. Je commencais à écrire.

Nathan (en écrivant) : Je me croyais perdu à jamais dans les ténèbres en ayant la certitude que l'humanité n'existait plus y compris en moi. En te rencontrant, je me suis redécouvert. Je me suis amélioré. Je te remercie de tout coeur de tout ce que tu as fait pour moi. Maintenant, tu n'es plus seul dans cette ville. Tu as un ami maintenant sur qui compter. C'est moi. Je serais disponible n'importe quand. Tu m'appelles quand tu veux. Tu peux passer me voir dans l'appartement quand tu veux. On se refera un dîner comme ça qui était excellent. On pourrait inverser par exemple. Je pourrais t'inviter. Je t'aime mon ami.

Je devais le bouger. Je fais cette manoeuvre tranquillement afin de ne pas le réveiller. Je vais chercher une couverture afin qu'il n'ait pas froid. Je la pose délicatement sur lui. Je le regardais avec une certaine tristesse. Il était vraiment tard. Je devais aller me coucher également. Je restais un moment fixe à le regarder. Ensuite, je pars vers mon appartement. Je sors ma clé et j'ouvre la porte. Je devais me changer. Après ce passage obligé, je pars dans mon lit. Je ferme mes yeux en espérant ne pas faire de cauchemars.

Fin